mercredi 25 juin 2014

Sexe, mensonges et banlieues chaudes - Marie Minelli

Sexe, mensonges et banlieues chaudes, de Marie Minelli

179 pages
Editions de la Musardine
Parution : 20 mars 2014

4ème de couverture :
Sara vit à Neuilly avec son fiancé, Amaury de Saint-Sauveur.
Entre les brunchs avec ses copines futiles et son boulot à la fondation pour les Femmes du monde, dirigée par sa belle-mère, elle ne se sent pas à sa place et décide de gagner sa liberté.
Afin de décrocher le job de reporter TV qui la mènera à l’indépendance professionnelle,- elle se fait passer pour une Marocaine vivant en Seine-Saint-Denis.
C’est là que son chemin croise celui du mystérieux Djalil… Et si son salut se trouvait de l’autre côté du périph’ ? Peut-elle décemment quitter sa vie confortable à Neuilly pour aller vivre avec ce banlieusard qui ne lui promet rien ?


    Ici la Lecturienne, je vous retrouve pour vous parler d’une nouvelle publication des éditions de la Musardine : Sexe, mensonges et banlieues chaudes de Marie Minelli. Ce livre est annoncé comme une comédie érotique et romantique : comédie, oui ; romantique, si on veut ; érotique : vraiment sans plus.

    Dans ce roman nous suivons Sara Bastide-Rubinstein, dont les parents sont multimillionnaires. Une de ces filles qui dépensent sans compter, où le luxe est normal, où les fêtes et les obligations de paraître sont multiples. Une de ces filles qui pensent que leur vie est parfaite et que toutes les filles du monde les envient.
    Mais Sara n’est pas vraiment une de ces filles creuses et superficielles, qui n’attendent que d’épouser un homme riche pour profiter de la vie. Elle sait que si sa mère et sa grand-mère ont réussi à pousser les portes de ces milieux très fermés c’est grâce à leur travail acharné. Elle a donc fait des études de journalisme, mais n’est actuellement qu’illusoirement embauchée dans la fondation de sa belle-mère Hombelline de Saint-Sauveur. Sara fréquente son fils, Amaury, depuis l’école primaire, ils sont en couple depuis tellement d’années qu’il apparaît évident aux yeux de tous qu’elle est la future Madame de Saint-Sauveur.
    Mais Sara ne l’entend pas ainsi, elle se sent prisonnière de son couple, de sa belle-famille, explose d’être la « fille de ». Elle rêve d’une vie à elle, où elle serait maîtresse de son destin.
Et pour cela rien de tel qu’une candidature à CV anonyme !

    Pour moi, il y a dans ce livre trop de clichés sur la vie de la jeunesse dorée des beaux quartiers ne vivant que de fêtes et d’orgies. Comme si ces jeunes ne s’intéressaient à rien d’autres que de leurs petites personnes, ce qui est sûrement vrai pour certains, mais certainement pas le cas de la totalité. Les descriptions de ce milieu sont effleurées, fantasmées, ce qui les rend peu crédibles, à mes yeux en tout cas.

    Ces imprécisions de décor, sont accentuées par le fait qu’il y a, au final, très peu d’érotisme dans ce livre. Le sexe n’est pas tellement présent tout en étant omniprésent. Les personnages passent peu à l’acte et quand ils le font, c’est très cru. Pas d’érotisme, pas d’attente grandissante qui entraînerait le lecteur dans l’excitation des protagonistes. Non, l’auteur va droit au but. Les descriptions sont trop abruptes. Dommage.

     Il est intéressant c’est de voir ce personnage de Sara qui se cherche. Il est temps pour elle, à près de 28ans, de se trouver et de savoir ce qu’elle veut faire de sa vie. Elle analyse qu’elle n’est pas heureuse avec Amaury.
     Un instant pourtant, j’ai cru qu’elle allait changer d’avis et simplement réorienter son couple vers quelque chose qui la satisferait plus, mais non. Elle préfère lui tourner le dos, repartir à zéro. Mais toute cette partie n’est pas très claire non plus. Il y a un saut dans le temps de trois mois, où sa situation professionnelle devient fantastique, mais comment ? pourquoi ? pourquoi n’a-t-elle pas pu obtenir cette place auparavant ?

    Ce livre est vraiment trop imprécis, beaucoup d’éléments sont survolés, par facilité peut-on supposer. Rien ne s’ancre dans la réalité et pourtant on voudrait nous faire croire que si.
    Il est difficile de croire que Sara et Amaury puissent être ensemble depuis tant d’années, vivre sous le même toit et avoir partagé tant de choses.
     Si on retire les quelques scènes de sexe, moins de dix pages, on se retrouve avec un livre très moyen de chick-lit.

     Un lecture moyenne, l’écriture fluide de l’auteur est agréable à suivre, mais rien ne tient vraiment la route, un certain nombre d’informations sont téléphonées, d’autres sont données sans nécessité et en vrac. Trop de fouillis, d’approximations, font que ce texte reste médiocre.
    Par contre je dois reconnaître que j’ai beaucoup aimé la couverture, simple mais joliment travaillée.

     « Comme s’est difficile de se forcer à désirer quelqu’un, et comme c’est déprimant de se dire qu’on ne fera l’amour qu’avec cette personne qu’on ne désire pas, tout le reste de sa vie… »

    « J’ai été dure avec lui… Son torse musclé et imberbe, ses cheveux dorés, son style so british, ses attentions envers moi… Il n’est pas si mal, en fait. N’importe quelle fille du quartier serait comblée de l’avoir pour prince charmant. D’ailleurs, n’importe quelle fille de n’importe où serait honorée d’épouser Amaury de Saint-Sauveur. »

    « Peut-être avais-je besoin de cette période de transition, d’être un peu à eux deux pour n’être vraiment à personne, à personne d’autre que moi-même. »


      J'ai reçu ce livre en partenariat avec les éditions de la Musardine et le forum Have a Break, Have a book, et je les en remercie. 

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